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En 1820, des marins revenants d’Extrême Orient importèrent une tactique de combat qui connut un rapide succès dans les bas-fonds marseillais.

On la baptisa le chausson marseillais.

Un certain Michel dit « pisseux » étudia cette technique et conçut l’art de la Savate.

La Savate était pratiquée par les rôdeurs, les combattants tenaient les mains en avant et ne s’en servaient que pour relever le nez de leurs adversaires avec la paume de la main : c’était ce qu’on appelait « donner une musette ».

Ce fut Charles Lecture qui eut l’idée géniale de combiner les coups de poing de la boxe anglaise aux coups de pieds de la Savate Française.

Lecour était petit mais ses coups de poing étaient terribles et ses coups de pieds bas foudroyants de rapidité.

Vers 1860, Joseph Charlemont (1839 – 1914) codifia la boxe française en publiant en 1877 le 1er livre technique de Boxe Française

Celle-ci est enseignée dans l’armée, les écoles et les sociétés sportives et devient vers 1900 le sport national des français.

En 1899, combat historique de Charlemont (qui l’emporta) contre l’Anglais Driscoll, champion de boxe anglaise.

En 1913, Charlemont fils organisa un tournoi qualifié de championnat du monde

Jusqu’en 1914, la Boxe Française n’eut pas moins de 100 000 pratiquants.

A l’aube de la première guerre mondiale les tireurs de boxe française les plus connus, authentiques amateurs tel Georges Carpentier, se laissent séduire par la boxe anglaise et ses combats rémunérés.

En 1924 la Boxe Française connaîtra une brève embellie grâce aux jeux olympiques de Paris où elle est programmée en démonstration

Sous l’effet de la concurrence de la boxe anglaise professionnelle, la boxe française ne fait plus que survivre dans les années 1940.

Le renouveau survient en 1965 grâce à l’engouement des Français pour les arts martiaux, et en 1972, création de la fédération française nationale de boxe française, pour devenir en 1976 la fédération française de Boxe Française savate et disciplines assimilées.

On redécouvre la boxe française ; elle est considérée comme un art martial puisque l’esprit du combat est aussi important que le combat lui-même.

Aujourd’hui, en restant fidèle a ces valeurs originelles dont l’amateurisme, la fédération française de Boxe Française compte 47 000 licenciés, deux fois plus que son homologue anglaise, avec 45% de femmes.

La Boxe Française est un sport de l’époque qui touche les jeunes, qui se veut être le grand sport de combat de demain en étant le leader des sports pieds poings.

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